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étude Goldman SACHS

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 Etude Goldmann Sachs

 

Une étude récente de Goldmann Sachs, datée dOctobre 2003, fait une projection de croissance des quatre nations les plus grosses hors G6 le BRIC sur 50 ans jusqu'en 2050.

 

Le BRIC correspond au Brésil, à la Russie, à l'Inde et à la Chine. Le G6, rappelons-le, regroupe les 6 plus gros PNB au monde : Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie.

 

Cette projection fait apparaître une progression considérable de ces quatre pays jusquà surpasser les 4 pays européens du G6 et le Japon. Voici le résumé-présentation de cette étude :

« « 

ETUDE ECONOMIQUE GLOBALE N° 99 : rêver avec les BRICs : le chemin vers 2050.

 

n     Sur les 50 prochaines années, le Brésil, la Russie, lInde et la Chine, les économies du BRIC pourraient devenir des acteurs majeurs de léconomie mondiale. Nous faisons ici une projection de croissance de leur PNB, de leur revenu par habitant et de leurs mouvements monétaires.

n     Les résultats sont effarants. Si les choses vont bien, dans moins de 40 ans, les économies du BRIC ensemble pourraient dépasser celles du G6 en $ américains. Déjà en 2025 les BRIC pourraient valoir la moitié du G6. Des 6 PAYS DU G6, seuls les Etats-Unis et le Japon pourraient se maintenir parmi les 6 plus grandes économies mondiales en 2050.

n     La liste des 10 plus grosses économies mondiales pourraient être très différente en 2050 de ce quelle est maintenant. Les plus grandes économies mondiales ( en terme de PNB) pourraient ne plus être les plus riches( en terme de revenu par habitant), rendant les choix stratégiques des entreprises plus complexes.

« « 

 

Le but apparent de cette étude semble donc généreux et ne concerner que les 4 pays actuellement sous-développés du BRIC. En fait, létude fait clairement une comparaison avec les 4 pays européens du G6. Un graphe montre, sous forme dune course poursuite, quand chacun des BRIC va dépasser successivement lItalie, la France, le Royaume Uni puis lAllemagne et le Japon. La conséquence insidieuse du rapport est donc de prétendre, chiffres à lappui, que lEurope est faiblissante.

 

Or une analyse critique de cette étude met immédiatement en évidence des erreurs grossières et des projections plus que douteuses.

n   Par exemple, le PNB de la France pour 2002 y figure pour 1346 Milliards de US$ alors que le chiffre avancé par lInsee pour la même année est de 1521 Milliards d Euros ! Ceci fait ressortir une valorisation de lEuro à 0,88 $. Certes létude démarre en 2000, mais elle a été publiée en Octobre 2003. A cette époque la remontée de lEuro était une certitude. La question est proprement ignorée dans l'étude.

n   On sait de plus quune telle étude est aléatoire car la moindre erreur sur une exponentielle diverge considérablement. Dans une de ses analyses pour recouper ses résultats, il fait une rétrospective sur les 25 dernières années et met en évidence une erreur potentielle sur la croissance de l'Inde de 3% par an ! En d autres termes, larticle prévoit une erreur inhérente à la méthode conduisant à une surestimation du PNB de ce pays dun facteur supérieur à 4 !!! Mais le lecteur moyen non averti en est-il conscient ?

n   La croissance prévue de lEurope est anormalement basse. Sans aucune justification, la croissance de lEurope est annoncée à des niveaux inférieurs à 2% par an. Dans le même temps, létude prévoit des taux de croissance pour les BRIC de 4%, 5%, 7% et même 8% dans le cas de lInde. De nombreuses analyses prétendent justifier les taux élevés des BRIC tandis quaucune ne vient établir ou même expliquer les bas niveaux retenus pour lEurope et pour le Japon.

 

Le véritable but de lEtude

Le véritable but de létude est-il de prévoir généreusement une croissance forte de ces pays actuellement sous-développés ou bien de consolider la propagande lancée par Monsieur Donald Rumsfeld sur la déchéance de la vieille Europe ? En effet, en constatant ces imprécisions graves, on ne peut pas sempêcher de formuler de sérieuses réserves quant aux intentions réelles de cette étude. On arrive au résultat suivant : LEurope est en déclin, les BRIC sont un avenir encore à confirmer, Les Etats-Unis sont le seul réservoir sûr dinvestissement à long terme, maintenant et pour 50 ans encore.

 

Mon but est de mettre en évidence les erreurs du rapport, danalyser et de discuter les croissances passées sur les 25 dernières années, de proposer une alternative qui se veut tout aussi généreuse pour les BRIC mais qui relativise les résultats sur des hypothèses plus réalistes. 

 

Incertitude dune telle étude :

 

Il faut avant tout se rappeler limprécision dune telle étude et les risques de divergence grave dès que lon modifie le taux choisi.

 

Projection sur 50 ans

Taux

Multiplicateur

1%

1,65

2%

2,69

3%

4,38

4%

7,11

5%

11,5

6%

18,4

7%

29,5

 

Une estimation excessive du taux de croissance dun pays de 1% va générer une surestimation de son PNB en fin de période de 65% ! On voit que lerreur prévue par Goldmann-Sachs de 3% par excès sur le taux moyen de lInde multiplie le PNB réel attendu de ce pays dun coefficient 4,38 !!  Le PNB de lInde serait ainsi ramené de 27.803 milliards de $ à 6.406 milliards de $, au lieu de menacer les Etats-Unis, lInde se rapproche du Japon. Or à ce stade nous navons fait que corriger la croissance de lInde en appliquant le correctif prévu par GS, nous navons pas réévalué le Japon qui se languit pour GS à 0,9% pendant 50 ans !

 

LEuro :

La première erreur, on la vu, concerne le taux de conversion de lEuro en US$. Létude commence en 2000, cest à dire au plus bas de lEuro face au $. Les cours récents de lEuro sont très aléatoires, une rétrospective sur les années antérieures est nécessaire. Comme les cours pivots qui ont servis à sa création nont pas bougé de 1990 à 1998, on peut créer une table du proto-Euro. Nous avons pris les cours au 25 février de chaque année :

 

25fev

1 990

1 991

1 992

1 993

1 994

1 995

1 996

1 997

1 998

1 999

2 000

2 001

2 002

2 003

2 004

/$

1,16

1,28

1,17

1,19

1,12

1,27

1,32

1,16

1,09

1,10

0,99

0,92

0,88

1,08

1,27

$/FRF

5,68

5,14

5,61

5,54

5,84

5,15

4,97

5,65

6,03

5,94

6,61

7,13

7,49

6,07

5,17

Le proto-Euro se maintient entre 1,12 $ et 1,32 $ de 1990 à 1997. On voit immédiatement que ce sont les cours de 2000 à début 2003 qui sont aberrants. Quel taux allons-nous choisir ? En toute logique, le bon taux serait celui où les balances des paiements américaines et européennes seraient équilibrées.

Mais les Etats-Unis bénéficient dune rente de situation du fait que le $ est la monnaie de référence mondiale. La constitution de réserves $ croissantes dans les autres pays absorbent les déficits américains. Vouloir ignorer ce fait serait absurde.

Jai retenu une solution prudente de 1,12 $ par Euro, qui est le cour le plus bas observé ici sur les 8 ans de 1990 à 1997. Cest aussi un bon compromis entre des valeurs extrêmes ( 0,82 <-> 1,29).On se rend compte cependant de laspect pessimiste de maintenir lEuro à 1,12 $ quand il se trouve au-dessus de 1,25 et tente de forcer le 1,30$ et que sa valeur moyenne de 1990 à 1997 est supérieure à 1,20 $.

La réévaluation de lEuro à 1,12 $ qui simpose va corriger à la hausse de 25% les chiffres de base de la vieille europe.

 

Croissance BRIC :

 

Voici un tableau résumé des chiffres de Goldmann Sachs. On y a ajouté des valeurs calculées à partir de ces tableaux.( Taux de croissance implicite moyen et population).

 

 

PNB

PNB

taux moyen

PNB/hab

Population

PNB/hab

Population

 

2000

2050

 

2000

2000

2050

2050

Brésil

762

6074

4,15%

4338

176

26592

228

Chine

1078

44453

7,44%

854

1262

31357

1418

Inde

469

27803

8,16%

468

1002

17366

1601

Russie

391

5870

5,42%

2675

146

49646

118

 

 

 

 

 

 

 

 

France

1311

3148

1,75%

22078

59

51594

61

Allemagne

1825

3603

1,36%

22814

80

48952

74

Italie

1078

2061

1,30%

18677

58

40901

50

Japon

4176

6673

0,94%

32960

127

66805

100

UK

1437

3782

1,94%

24142

60

59122

64

US

9825

35165

2,55%

34797

282

83710

420

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Golsman Sachs

 

 

Calculé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On attribue un taux de croissance de 7,44 % à la Chine, de 8,16 % à lInde, de 4,15 % au Brésil et de 5.42% à la Russie. On a vu déjà que létude même, dans ses recoupements, observe que la méthode utilisée appliquée au passé donne une erreur par excès de 3% pour lInde, elle est de 1% pour le Brésil (voir graphique page 14 du rapport). La méthode sous estime, au contraire, légèrement (0,5%) la croissance du Japon, de la Corée et de Hong Kong. Dans le passé, la croissance des pays à culture chinoise ou avoisinante ont effectivement maintenu des taux de croissance forts et se sont effectivement hissé à un niveau de développement plus élevé. Ce nest le cas ni du Brésil ni de lInde.

 

Ø      On remarquera au passage labsence dans ce graphique correctif de la Russie et de la Chine. En effet, toute étude rétrospective se heurte à la sortie du communisme. LURSS et les pays de lEurope de lEst se sont effondrés dune position appréciable (supérieure à 10% du PNB mondial) en 1977 au tiers en sortie du tunnel : en 2002 ils ne représentent plus qu à peine 4% du PNB mondial ! Ce phénomène touche bien sûr la Chine de manière diffuse car la mutation a été maîtrisée et étalée. Elle touche aussi lAllemagne de lEst à travers lAllemagne unifiée. 

 

En tenant compte du tableau critique de GS, on est en droit déjà de diminuer la croissance de lInde de 3% et celle du Brésil de 1%.

On na aucune référence pertinente pour la Russie.

On serait porté à confirmer la croissance de la Chine dune part par ce que la méthode employée, de par ce graphique de contrôle, sous estime légèrement la croissance pour les pays de culture chinoise. De plus, des pays de ce groupe, à commencer par le Japon, ont effectivement atteint des niveaux de développement très élevés. Un point risque de limiter la croissance chinoise, cest limpact de sa taille.

Ø      La croissance des dragons chinois (Hong Kong, Singapour et Taïwan) a été tirée par les exportations. Mais ces pays sont petits, leurs exportations ont pu être multipliés par des facteurs considérables sans que cela pose de problème dabsorption pour les Etats-Unis ou lEurope. Même le Japon na posé de problème de déficit excessif à la balance commerciale américaine que relativement tard. La Chine est 10 fois plus peuplée que le Japon. Les difficultés ne peuvent apparaître que 10 fois plus tôt dans le cycle de développement. Les Etats-Unis et lEurope ne pourront jamais absorber un excédent commercial chinois 10 fois supérieur à celui du Japon. 

 

Croissance européenne :

 

Un autre point appelle à correction ; c est le taux moyen résultant pour les économies européennes. Létude sappesantit fortement sur les 4 pays du BRIC, objet apparent de létude. Mais il compare ces pays, en fait, à lEurope, dont il ne discute pas du tout les hypothèses excessivement basses.

Les taux de croissance à long terme attribués à la vieille Europe sont même franchement dérisoires : 1,3 % à 1.75% pour les 3 pays d la zone Euro et 1.95% pour le Royaume Uni.

 

Comme on la dit, létude met elle-même en évidence que la méthode utilisée, appliquée aux 25 dernières années. Faisons, nous aussi, une analyse des taux comparés de croissance sur les 25 dernières années. Les chiffres utilisés reprennent les publications du Monde, récapitulatifs annuels.

 

On compare lensemble de lAmérique latine à la France dont le volume est similaire. On a de même comparé les Pays Bas à lInde. Enfin on a fait un rapprochement entre Europe des XV et Etats-Unis. LEurope de lOuest a dans le passé des taux de croissance honorables. Une comparaison sur la période 1977-2002 est  significative :

 


 

COMPARAISON

PNB

PNB

PNB

 

1977

2002

2002

 

brut

1E=0,88$

1E=1,12$

Amérique Latine

395

 

1727

France

381

1343

1709

rapport

104%

 

101%

 

 

 

 

Inde

97

 

502

Pays-Bas

106

387

493

rapport

92%

 

102%

 

 

 

 

Etats-Unis

1884

 

10110

Europe des XV

1969

8057

10254

rapport

96%

 

99%

 

On voit que le PNB de la France seule était 4% inférieure à celui de lensemble de lAmérique latine en 1977 et de 1% inférieure en 2002. Sur une période de 25 ans, la France diminue son différentiel par rapport à lensemble de lAmérique latine. La différence est de lordre de lincertitude sur les monnaies.

 

La croissance de lInde est supérieure à celle des Pays-Bas puisquelle rattrape ce pays. Cela ne représente tout de même quune avancée de 10% sur lensemble de la période, soit un différentiel de taux de croissance par an inférieur à 0,4% ! On est loin des près de 7% de différentiel de croissance pris en compte dans létude GS.

 

La croissance des Etats-Unis est, elle aussi, légèrement supérieure à lEurope des XV. Mais là encore on se rapproche de lincertitude sur la monnaie. En prenant 1,15 $ pour la valeur de lEuro, lEurope maintient son différentiel avec les Etats-Unis. En fait, les taux de développement sur les 25 dernières années sont là encore très proches, malgré leffet très négatif de lAllemagne de lEst, dont le PNB a été potentiellement divisé par 3 à linstar de ses frères de lEst!

 

On voit que les taux de croissance européen sur les 25 dernières années sont équivalents à ceux de lInde, du Brésil et des Etats-Unis même si lon peut donner un petit mieux à lInde.

 

On se demande ce qui autorise à mettre un différentiel de taux de 3 à 7 % supérieur aux pays du BRIC par rapport à lEurope. Un différentiel de taux de 4% multiplie la valeur finale dun facteur supérieur à 6. Ou plutôt réduit et divise le poids de la vieille Europe dun facteur 6 !

 

Le taux attribué à lAllemagne est anormalement bas. Certes lAllemagne a des difficultés à digérer l ancienne RDA, mais ces difficultés ne doivent pas être généralisées sur 50 ans ! Le taux attribué au Japon ( 0,9 % sur 50 ans ) est lui proprement scandaleux.

 

Quant au taux attribué au Royaume Uni, il est optimiste de le supposer supérieur à celui du reste de lEurope pour les 50 prochaines années. On sait maintenant (une étude parue dans les Echos la montré), que la bonne croissance anglaise des 20 dernières années est due exclusivement aux bénéfices du pétrole, qui ont représenté un surplus de croissance entre 1 et 6% de PNB par an, en fonction des cours du pétrole. On bâtit des théories sur la réussite de la Grande Bretagne en lattribuant à la doctrine Thatcher alors quelle a en fait dépensé une bonne partie de la manne pétrolière à détruire lindustrie dOutre-manche.

v     Jattends une théorie attribuant à lIslam wahabite la fabuleuse croissance économique de lArabie Saoudite. Avec toutefois ce bémol despérance, lIslam modéré du Koweït et de Brunei ont de nettement meilleurs résultats.

Le pétrole de mer du Nord ne va pas durer 50 ans. Le Royaume Uni pourrait bien faire la même expérience que lEspagne classique : enrichie artificiellement par lor du Pérou elle est rentrée dans une période dimportation chronique et est passée du pays le plus riche et le plus puissant dEurope au XVIème siècle à un pays très en retard à la fin du XIXème.

 

Il est raisonnable dattribuer des taux de croissance équivalents à lEurope et aux Etats-Unis. Avec peut-être un léger moins pour lAllemagne dans les dix prochaines années pour finir labsorption de lancienne RDA et attribuer un taux légèrement supérieur au Royaume Uni, pendant 25 ans, puis inférieur en sortie du pétrole.

 

Projection alternative :

 

Cette projection a été faite sur la base des observations ci-dessus et avec les appréciations suivantes :

·        Croissance des Etats-Unis de 2,5 % par an comme dans létude GS

·        Croissance identique pour la France et lItalie à 2,5 %

·        Croissance diminuée à 1,5 % pour 10 ans en Allemagne et 2,5 % après

·        Croissance augmentée à 3,5 % pour le RU (pétrole) puis 2 % après

·        Croissance de 1% pour le Japon pendant 5 ans puis de 2 % après

 

Pour le BRIC, on devrait prendre des taux proches pour le Brésil et lInde mais on se veut optimiste dans lesprit de létude de GS, on a donc adopté :

·        Croissance de 3% pour le Brésil

·        Croissance de 4% pour lInde et la Russie

·        Croissance de 5% pour la Chine

 

On se rappelle que ces taux, comme ceux de létude de GS, sont censés être à $ constant.

 

De plus on réévalue les PNB européens de 2000 à 2002 pour tenir compte dun taux estimé de 1,12 $ par Euro. (un taux supérieur pourra être appliqué par le lecteur).

 

Cette projection na aucune prétention et lauteur est conscient de laspect arbitraire de tels taux mais ils sont certainement plus proches de la réalité compte tenu de lexpérience des 25 dernières années et du fait que les ralentissements européens et japonais récents ne sauraient être retenus comme une norme valable 50 ans.

 

 

Brésil

Russie

Inde

Chine

EU

Japon

Allem.

France

RU

Italie

BRIC

G6

2000

762

391

469

1078

9825

4176

1825

1311

1437

1078

2700

19652

2025

1595

1042

1250

3650

18215

6522

3866

3093

3994

2544

7538

38234

2050

3341

2279

3333

12362

33770

10700

7167

5735

6845

4716

21814

68933

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

taux moyen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2000-25

3,0%

4,0%

4,0%

5,0%

2,5%

1,8%

1,5%

2,5%

3,5%

2,5%

 

 

2025-50

3,0%

4,0%

4,0%

5,0%

2,5%

2,0%

2,5%

2,5%

2,2%

2,5%

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On voit que le Brésil, lInde et la Russie se rapprochent de lItalie en 2050. On voit que la Chine rattrape lAllemagne et le Royaume Uni vers 2025 et le Japon en 2047. Du fait du pétrole de mer du nord et de la RDA, le Royaume Uni dépasse lAllemagne en 2025 mais se fait dépasser par lAllemagne en 2047.

LEurope des XV se maintient au niveau des Etats-Unis, cest une de nos hypothèses.

 

Dans ces conditions le BRIC, qui ne représente que 14% du G6 en 2000 (avec un Euro dévalué), représente déjà 20 % de ce même G6 en 2025 et atteint 32 % en 2050.

Il y a progression mais on est loin de la révolution annoncée.

 

Conclusion

 

En fait, on voit bien que le but unique de cette étude est de la pure propagande Rumsfeldienne. Il sagit de créer lidée que les Etats-Unis et le Japon resteront des partenaires importants mais que la vieille Europe ne représentera plus grand chose en 2050 et sera totalement dépassée par des pays actuellement secondaires.

 

On croit entendre déjà la publicité : « Investisseurs, il est trop tôt pour investir dans les pays du BRIC, le Japon est fermé, LEurope est finie , investissez aux Etats-Unis seul pays ouvert, fiable et ayant encore un avenir. »

 

En fait, les projections à 50 ans sont extrêmement aléatoires. Notre projection plus réaliste et sappuyant sur les remarques des 25 dernières années va conclure :

n     Le poids de lEurope des XV va continuer à être équivalent de celui des Etats-Unis.

n     Le poids de lAmérique Latine va suivre dans des proportions équivalentes.

n     LInde va rattraper lItalie à lhorizon 2050.

n     La Chine va rattraper le Japon à lhorizon 2050.

 

Le risque $ :

 

Le véritable risque nest ni en Europe, ni en Asie. Le véritable risque est une éventuelle crise du Dollar US. En effet, le déficit américain de la balance des paiements séternise depuis plus de 30 ans. Avec les dépenses faramineuses du président Bush dans les domaines totalement improductifs de la défense, ce déficit atteint des niveaux records. Lhistoire montre que cest ce genre de dépense qui fait basculer les états. Cest le cas de lindépendance des Etats-Unis, de la révolution française, de Charles Ier dAngleterre!

 

Déjà on remarque que de facto les matières premières, si elles sont encore cotées en US$, suivent lEuro. Une étude récente précisait que lindice global des matières premières avait progressé de 54 % dOctobre 2001 à Janvier 2004 : mais cest justement à peu prés la progression de lEuro sur la même période. Les matières premières suivent lEuro. 

 

Contrairement à ce que prétend létude, la sécurité est en Europe. Les marchés financiers lont bien compris depuis quelques temps.

 

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